FLOU SUR LA PRIMATURE !
Maintenant que la suppression du poste de Premier ministre est validée, beaucoup de questions restent en suspens sur le devenir de la Primature, de son budget voté pour 2019 ou encore des services qui y sont rattachés, sans oublier son personnel
La suppression du poste de Premier ministre actée par l’Assemblée nationale n’est pas sens conséquence sur la Primature qui regroupe beaucoup de services en son sein. Au total, 2 cabinets et une pléthore de services, bureaux, cellules, directions, autorités, etc, sont dans l’expectative, attendant d’être rattachés quelque part. Que dire de la maison militaire, actuel siège de la Primature, des employés ou encore du budget de la Primature voté en début d’année?
Maintenant que la suppression du poste de Premier ministre est validée, même s’il reste la promulgation et le décret d’application du chef de l’Etat, beaucoup de questions restent en suspens sur le devenir de la Primature, de son budget voté pour l’exercice 2019, ou encore des services qui y sont rattachés, sans oublier son personnel. En effet, pour ce qui concerne les services logés en son sein, il est noté dans le Décret n° 2019-769 portant répartition des services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, la Primature et les ministères, que le cabinet, les cellules et les services rattachés à la Primature sont multiples. Il y a le Cabinet du Premier Ministre, le service du Protocole, le Bureau de Prospective Economique, la Cellule de Coordination et de Suivi des Projets et Programmes, ou encore celle de la communication, etc. Bref, au total, s’y trouvent 1 cabinet, 1 service, 1 bureau, 5 cellules, 1 conseil national, 2 Comités interministériels, sans oublier le MCA-Sénégal. Qu’adviendra-t-il de tous ces services? Seront-ils reversés au Secrétariat général du Gouvernement, poste cumulatif de l’actuel Pm, Boun Abdallah Dionne. Ledit service était rattaché à la Primature. Ou, seront-ils laissés au chef de l’Etat qui veut un rapprochement du niveau de décision et de pilotage, qui reste de ses prérogatives, et celui du niveau d’exécution restant celui des membres du Gouvernement ?
Autre chose qui mérite des réponses, le devenir des locaux de la Primature. En effet, au-delà de ses bureaux au neuvième étage du Building administratif, inauguré récemment après sa réfection, la Primature occupe l’ancienne maison militaire qui a abrité successivement le cabinet du Premier ministre et le Sénat. La bâtisse blanche en face du Palais présidentiel aurait fait l’objet de convoitise de la part de l’Etat-Major de l’Armée qui pensait la récupérer après la dissolution du Sénat, en 2013. Malheureusement pour la «Grande muette», le bâtiment a été refilé à la Primature, à cause des grands travaux de réfection du Building administratif. Maintenant que le building a été réfectionné et que le poste de Premier ministre a été supprimé, à qui reviendra la bâtisse ? Pour rappel, c’est sous le gouvernement Idrissa Seck que la maison militaire a été «confisquée» des mains des militaires.
Au-delà des services et du local, reste à savoir la destination future du budget 2019 alloué à la Primature. Pour l’exercice 2019, ledit budget était passé de 43,350 millions de FCFA à 48,300 millions de FCFA. En tout cas, la majorité présidentielle, plus précisément Ndèye Fatou Diouf, députée de Hann/ Bel-Air parle d’économie, avec la suppression du poste de Pm. Lors du vote de ladite loi, elle avait soutenu que «cette loi va contribuer à une économie forte tournant autour de 193 milliards». Vers où ira ladite manne financière ? Une loi de finance rectificative nous en dira un peu plus, certainement. Quid alors du personnel de la Primature ? Ne connaitra-t-il pas le même sort que celui des ex-agents des agences dissoutes par le chef de l’Etat, Macky Sall, dès son accession à la magistrature suprême ? Autant de questions restées pour le moment en suspens. Cela, en attendant l’effectivité de la mesure phare du début du second mandat du président Macky Sall.
Sudquotidien
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