MAFIA DE L’OR À KÉDOUGOU: Un membre de la Coalition « Publiez ce Que Vous Payez» arrêté

Une affaire qui risque de secouer la coalition « Publiez ce que vous payez Sénégal » (PCQVP) dirigée par Ibrahima Sorry Diallo. 

Un de ses membres en l’occurrence Boubacar Tamba, le chargé de la communication de PCQVP est impliqué dans une rocambolesque affaire d’association de malfaiteurs qui implique 21 personnes dont le chef de service régional des mines de Kédougou et le conservateur du parc national de Niokolo Koba. Ces derniers ont été placées sous mandat de dépôt, vendredi, pour atteinte au code minier et à celui de l’environnement au moment où M.Tamba est en garde à vue. Mais les choses risquent de s’accélérer puisque les enquêteurs ont mis la main sur des enregistrements dévastateurs, même pour la presse.

Le pot-aux-roses a été découvert grâce aux mouvements incessants de gros engins appartenant à des Chinois qui avaient commencé à exploiter une mine d’or depuis le 24 mars dernier « sans permis et en complicité avec les responsables précités ».

Selon le modus operandi, les Chinois récupéraient entre 600 et 800 grammes d’or par semaine pour un chiffre d’affaires compris entre 12 et 16 millions de F CFA, dans une mafia organisée. 

Une situation qui certainement met la coalition « Publiez ce que vous payez » dans une situation inconfortable si l’on sait que sa mission est de travailler pour une gouvernance transparente et redevable dans l’exploitation des ressources minérales, afin que les revenus issus du secteur extractif contribuent à l’amélioration des conditions de vie des populations des pays riches en ressources et que l’extraction soit menée d’une manière responsable. 

Des membres de la coalition PCQVP que nous avons interrogés et qui ont souhaité gardez l’anonymat pensent que ladite coalition, pour garder sa crédibilité au niveau national comme international, doit exiger la lumière sur cette affaire, comme elle l’a fait récemment sur l’affaire Aliou Sall relative au contrat pétrolier, par la voix de son président Ibrahima Sorry Diallo. Ils ont aussi saisi l’occasion pour poser le débat sur la gouvernance de la structure « polluée par une confusion de genre et de rôle».

Jacques Ngor SARR

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