SABODALA : TENSIONS ET RUPTURE DE CONFIANCE ENTRE LA SGO ET LES POPULATIONS

La tension est palpable à Sabodala entre la Société Sabadola Gold Opération (SGO), les autorités et les populations pour ce qui concerne l’exploitation des zones d’orpaillages à Kédougou et la manière dont ladite société veut procéder reloger les populations. Pour le président de l’association des jeunes du village de Sabadola en l’occurrence Brahima Danfakha qui intervenait lors du forum co-organisé par Oxfam, la Coalition publier ce que vous payez et le Réseau des parlementaires ce lundi à Sabadola, «la société (SGO) cherche à nous délocaliser pour mieux dérouler son programme d’exploitation et nous empêche de pratiquer notre principale activité de revenus qui est la recherche de l’or. Mais ce qui est plus grave c’est que SGO veut aujourd’hui délocaliser notre village qui compte presque 450 maisons alors qu’elle peine à construire les sept logements du village Dambakhoto. Aujourd’hui, nous les habitants, refusons catégoriquement d’aller élire domicile dans ces lieux aménagés car les bâtiments construits pour reloger le village ne répondent pas aux normes standards. La preuve, beaucoup de bâtiments se sont écroulés sous l’effet du vent », se désolé M. Danfakha. Avant d’inviter les autorités à prendre les mesures qui s’imposent afin que les populations du village de Sabadola puissent vivre en toute quiétude.

La présidente des femmes de Sabadola, Maremba Cissoko de même que l’Etudiant, Djiby Soumaré ont montrés leur mécontentement vis-à-vis de la société SGO et des des autorités de la ville qui ne réagissent pas à cette situation.

Le Directeur exécutif de SGO rejette en touche

Le Directeur exécutif de SGO, M. Abdou Aziz Sy rejette en touche les déclarations des populations et déclare que rien n’est fondés dans tout ça, « car l’entreprise cherche un consensus avec les populations jusqu’à s’engager à construire un nouveau village qui contient plus de deux mille bâtiments pour mieux organiser leur délocalisation dans ces lieux avec un bureau d’étude et de suivi technique afin d’assurer leur bien-être ». En outre, M. Sy reconnait que le 28 Juin dernier à la suite d’une forte pluie avec un vent violent, une partie des murs qui était construite le même jour où les poteaux n’avaient pas été coulés avaient cédé sous le poids du vent. Mais il s’agissait tout simplement d’un pan de mur. C’est cette chute qui a inquiétée les populations sur la rigidité des bâtiments ».

Pour les rassurer, poursuit M. Sy, «nous avons mis en place un comité d’observation qui va inclure les jeunes du village pour suivre le chantier parce que nous sommes convaincu que ces constructions sont très solides. Cet incident de parcours qui peut-être vite récupéré pour ne pas laisser perdurer le manque de confiance qui s’est instauré. Nous sommes à leur disposition pour apporter toutes les garanties et les assurances qu’il faut concernant le chantier qui à une garantie décennale ».

Mamadou Gningue, mediaspost.com

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