LES ORPHELINS DU NAUFRAGE DU JOOLA EXIGENT UN MUSÉE MEMORIAL À DAKAR
17 ans après le drame, les familles des victimes réclament toujours le Mémorial Musée du Joola
Le comité pour l’érection du Mémoriel le Joola a tenu hier un point de presse pour parler du programme d’activités ficelé dans le cadre de la commémoration du 17ème anniversaire du naufrage du bateau le Joola. Il a réitéré son souhait de voir l’érection d’un Mémorial Musée à Dakar.
17 ans après le naufrage du bateau le Joola, les familles des victimes réclament toujours le Mémorial Musée du Joola. Cette année, ce sont les orphelins du bateau le Joola qui sont montés au créneau pour exiger l’érection d’un Mémorial Musée à Dakar afin de faire le deuil de leurs parents disparus. Membre du Comité d’initiative, Alassane Thiam estime que la rencontre d’hier anticipe sur le thème de cette année : «Les orphelins du Joola, quel avenir ?».
Chaque année avant l’anniversaire du naufrage du bateau le Joola, indique-t-il, un résumé des principaux thèmes et des doléances est fait. Les doléances portent sur le renflouement du bateau, la prise en charge, une commémoration qui montre que le 26 septembre est une journée de deuil et l’érection d’un Mémorial Musée sur la corniche ouest. «C’est un lieu de souvenir qui nous permet de nous rappeler de nos disparus. Même si le bateau est renfloué, on peut le placer sur le Mémorial Musée. Un Mémorial Musée est prévu à Ziguinchor et nous demandons l’érection d’un Mémorial à Dakar.
Ainsi, on pourra le visiter, faire notre deuil puisque beaucoup parmi nous n’ont pas encore fait leur deuil jusqu’à présent, car ils n’ont pas vu le bateau, ni de matériel qui montre qu’il y a eu un drame», déclare Alassane Thiam. Revenant sur la prise en charge des orphelins, il soutient que «l’Etat a créé, en 2009, l’Office National des Pupilles de la nation, mais il a démarré en 2012. Entre le naufrage et 2012, il y a 10 ans. Entre temps, des orphelins ont atteint l’âge de maturité. Pour le premier décret, on avait 723 orphelins désignés comme pupille de la nation. Actuellement, il reste une centaine et d’ici 2ans, ce sera terminé», renseigne-t-il avant d’ajouter que les pupilles sont pris en charge, mais leurs frères et sœurs orphelins ne sont pas encore aidés. «A 18ans, on arrête la prise en charge et c’est très difficile», se désole. Or, dit-il, l’insertion des orphelins dans le marché de l’emploi et la formation dans les universités pose problème. «C’est un véritable problème.
Actuellement les universités sont saturées et nous rencontrons d’énormes difficultés. Nous aimerions que l’Etat nous aide dans la formation et l’insertion. Le nombre d’orphelins laissés en rade est beaucoup plus important que ceux qui bénéficient d’une prise en charge», affirme Alassane Thiam.
L’AS
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