«IL Y A UN COMPLOT POUR M’EMPÊCHER D’ALLER AUX PROCHAINES ELECTIONS»

Après Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade, Ousmane Sonko serait-il la troisième personne à perdre son éligibilité ?

Le président du PASTEF se dit convaincu d’un complot ourdi par le régime en place pour l’empêcher de se présenter aux prochaines élections. Pour Ousmane Sonko, son parti est victime de «multiples attaques» et la commission d’enquête au sein de l’Assemblée Nationale sur les 94 milliards n’est qu’une «orchestration pour monter un dossier judiciaire». Il a affiché une crainte sur son casier et annonce une contre-offensive de son parti.

Après Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade, Ousmane Sonko serait-il la troisième personne à perdre son éligibilité. En tout cas, c’est ce que pense le Leader du parti Pastef/Le Patriotes. A entendre Ousmane Sonko, hier, dimanche 6 octobre, le régime va profiter de l’affaire des 94 milliards pour d’abord lever son immunité parlementaire avant que les juges n’exécutent la sentence via son casier judiciaire. Il a profité de l’ouverture d’une permanence de son parti à Pikine qui coïncide avec l’anniversaire de la mort de la responsable des femmes du parti PASTEF/Les Patriotes, tuée à Keur Massar, pour faire de telles révélations qui confirment la proposition déjà émise par la Synergie républicaine de Mohamed Diagne visant à rendre «inéligible à la fonction de Président de la République les fonctionnaires radiés». Hier, lors de l’émission dominicale, «Objection» sur Sud FM Sen Radio, la sociologue, Fatou Sow Sarr avait également annoncé les couleurs en déplorant une volonté manifestée de priver Ousmane Sonko de ses droits civiques avec ce qu’elle a appelé une «procès par procuration».

SONKO EXPLIQUE LE SCHEMA

Ousmane Sonko qui se dit victime «d’attaques répétées» du régime en place, a sonné l’alerte sur un complot contre sa personne pour entacher son casier judiciaire. «Il y a une combine qui a démarré vendredi dernier au niveau de l’Assemblée Nationale. Cela va commencer à l’Assemblée puis au tribunal avant de retourner encore à l’assemblée pour ensuite revenir à nouveau au tribunal. Toute cette combine c’est pour me coller un motif pour bousiller mon casier judiciaire et m’empêcher de se présenter aux présidentielles (2024)», s’est indigné Ousmane Sonko, candidat malheureux de la dernière Présidentielle du 25 février dernier. «Ils ont attaqué notre siège à Diamalaye. Ils nous ont attaqué avec des armes blanches à Fatick. Les hommes de Matar Bâ ont blessé plusieurs de nos militants et responsables. Le comble est qu’il ont même tenté d’intimider ma mère lors du referendum et tant d’autres attaques», a listé le leader des Patriotes qui ajoute que son «parti est victime de ces attaques parce que c’est un parti qui grandit et fait peur au régime».

«NOUS N’AVONS PAS D’ADVERSAIRES MAIS DES ENNEMIS»

«Nous n’avons pas d’adversaires mais des ennemis. S’il pouvait t’ôter la vie, il n’hésitera pas. S’il pouvait nous enfermer en prison, il le fera sans hésiter. Celui-là (allusion faite au Président de la République, Macky Sall, Ndlr), n’est pas un adversaire mais un ennemi. Et nous sommes une des rares formations politiques qui refuse la compromission. Nous n’allons pas à un dialogue national parce que c’est de la mascarade ! Il (Macky Sall, Ndlr) a dit qu’il a gagné, il n’a qu’à gouverner et nous laisser s’opposer. Il n’a pas de moyens de pression parce que tout ce qui l’intéresse c’est de museler tous les opposants. C’est pour cela le complot est enclenché» s’est offusqué toujours Ousmane Sonko qui soutient que le PASTEF est dans la dynamique de rehausser le score lors des prochaines présidentielles. «C’est une situation qui fait peur au locataire du Palais», fait-il savoir. L’inauguration de la permanence ayant coïncidé avec l’anniversaire de la mort de Mariama Sagna, le leader du Pastef a exigé aussi la lumière sur le crime de la responsable des femmes de Keur Massar qui cache toujours des zones d’ombres.

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