Faux billets : comment opèrent les faux-monnayeurs

Au-delà du discrédit qu’elle peut jeter sur l’honorabilité de la personne, les affaires de faux billets dans lesquelles Bougazelli et d’autres célébrités sont impliquées mettent à nu le modus operandi des faux-monnayeurs qui étendent de plus en plus leurs tentacules au Sénégal. Billets imprimés, billets noirs, rouges, verts…le phénomène atteint des proportions inquiétantes et les risques sont énormes pour l’économie sénégalaise. En atteste les affaires : Thione Seck, Mame Gor Jazzaka, Ngaka Blindé et El Hadji Barro Ndiéguène, fils du Khalife de la famille Ndiéguène. Tous arrêtés pour trafic ou détention de faux billets.

 Billets noirs ? 
 Selon le banquier, président de l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf), Habib Ndao, il s’agit d’un phénomène social à ne pas prendre à la légère. « Les billets de banque, c’est des billets de banque. C’est les truants qui appellent les billets, des billets noirs pour pousser l’individu à acheter le mercure pour laver les billets. En fait, il ne s’agit pas de vrais billets de banque, mais de faux-billets qui ont été trempés dans de la boue ou de l’ancre », signale Habib Ndao.

 Arme économique redoutable 
 Le faux-monnayage n’est pas seulement l’apanage du banditisme économique, certains Etats l’utilisent comme « arme économique pour submerger l’économie d’un Etat ennemi » avec de la fausse monnaie. Le procédé a été utilisé pendant la seconde guerre mondiale par les Nazis à travers l’opération Bernhard visant à « contrefaire la livre sterling et le dollars Us ».

 Auparavant, c’était utilisé par la Grande Bretagne pendant la guerre d’indépendance américaine. Ainsi que l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas qui avait pris part à un scandale de trafic de 1000 francs français en 1926. 10 millions de francs français en coupure de 1000 avait été saisis à l’époque. Retour sur le sulfureuse histoire du faux-monnayage.

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