ENDETTEMENT : « Ce qui handicape réellement l’Afrique ce sont les préjugés et le regard stigmatisant posés sur lui»; Selon Macky Sall

Trouver des financements capables de freiner l’augmentation fulgurante de la dette Africaine  a été l’objet du débat de certains présidents Africains et de leurs homologues du FMI et des Nations unies. Le président Macky Sall a saisi l’ocasion  pour soutenir: «Ce qui handicape réellement Afrique, ce sont les préjugés et le regard stigmatisant posés sur lui». C’était lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale sur le Développement Durable et Dette Soutenable ayant pour thème: «Trouver le Juste Équilibre»,  Co-organisée par la Présidence de la République du Sénégal en partenariat avec le FMI, des Nations-Unies et le Cercles des Économistes au Centre International de Conférence Abdou Diouf CICAD ce lundi sous la présence effective de plusieurs personnalités à savoir Mme Kristina Georgieva du FMI et  Mme Amina Mohammed, vice SG des Nations Unies et des chefs d’Etats Africains.

Ces dernières années, l’Afrique a enregistré une forte augmentation de son niveau d’endettement. Selon les indications du Fonds monétaires Internationales : «  la ration de la dette publique africaine est ainsi passée de 35 % au début des années 2000 à 55% du PIB en 2016. Et sur la même séquence temporaire la tendance haussière a été observée au niveau global. Ainsi pour le président Sall, l’endettement public et privée a atteint en 2018 un niveau record de 184 mille milliards de dollars américain, soit 225 du PIB mondial. Il poursuit : «Et on parle en Afrique de 55% du PIB et du surendettement de l’Afrique  et cela prouve que sur la dette l’Afrique n’est une exception. En réalité,  ce qui handicape le continent toujours,  selon le président Sall « ce sont les préjugés, et le regard stigmatisant posé sur lui. Alors qu’il s’agit d’investir en Afrique et la perception de risque est toujours trop exagéré et les notations sont exagérées. Ces exagérations ont pour conséquence immédiate le renchérissement des investissements ».

Dans son allocution, Macky rappel que : « Dans l’histoire des nations, la question de la dette des Etats a toujours nourri des interrogations et des débats, voire controversés aussi bien entre spécialistes qu’au sein de l’opinion publique. Et, cette problématique se pose encore de nos jours dans tous les pays et de façon beaucoup plus critique dans les pays en développement au regard des besoins immenses et urgents en investissements pour le présent et pour l’avenir ».  Avant d’ajouter que d’après les statistiques : « La population de l’Afrique d’ici 2050 va doubler pour dépasser le seuil de 2 milliards d’habitants contre 1 milliards 300 aujourd’hui. Ce dédoublement de la population africaine en une génération sera ainsi le continent, le premier réservoir de mains d’œuvre d’où une réelle opportunité pour accélérer notre marche vers le développement. Et pour mettre à profit cet dévidant démographique. Il nous faudrait investir dans l’éducation et la formation pour des ressources humaines qualifiées et aptes à satisfaire la demande du marché mais surtout à entreprendre pour créer  des activités génératrices d’emplois et de richesses. Pour cela, il faut investir massivement  dans les infrastructures physiques et immatérielles, a-t-il déclaré.

Mamadou Gningue

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