SÉVICES CORPORELS : UNE BELLE-MÈRE REND AVEUGLE LES DEUX FILLES DE SON MARI
Alors qu’on n’a pas encore fini d’épiloguer sur les actes commis sur des enfants talibés à Ndiagne (Louga), un autre cas de maltraitance des enfants défraie la chronique dans la banlieue dakaroise. Il s’agit de l’affaire qui a été appelée, ce mercredi, à la barre de la chambre criminelle. Une belle mère qui maltraitait les deux filles de son ex coépouse, les a rendues aveugles. Elle est poursuivie pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la cécité sur des enfants. Le procès n’a pas pu se tenir. Il a été renvoyé par le juge au 24 décembre « pour convenance personnelle ».
En effet, il ressort du procès-verbal de l’enquête préliminaire que les faits se sont déroulés 16 mai 2015. A cette date, Babacar Ciss et Mamadou Diop, respectivement délégué de quartier et imam du quartier Darou Salam 1 de Yeumbeul, accompagnés d’une vingtaine de personnes, se sont présentés au commissariat de la localité pour dénoncer des faits de sévices corporels et de maltraitance exercés sur les petites F. Gueye et N. Guèye. L’imam Mamadou Diop déclarait que la petite F. Guèye était sujette à des crises et avait des cicatrices sur le corps. Il soutenait s’être entretenu avec la belle-mère des enfants qui lui faisait croire que les cicatrices de la fille provenaient d’une chute dans les toilettes et que les crises étaient dues au fait qu’elle n’avait pas pris ses médicaments. Cependant, Amadou Sangaré et Abdoulaye Bèye, voisins de Seynabou Ndiaye, confirmaient les violences dont les filles étaient victimes de la part de celle-ci qui s’en prenait à eux lorsqu’ils s’interposaient. Ils ajoutaient avoir prévenu la police qui s’est transportée aux domiciles de la mise en cause sans procéder à son interpellation. Ce, après qu’elle a pris l’engagement de ne plus toucher aux filles.
Elle leur mettait de l’Omo dans les yeux
Mamadou Niang, colocataire de Seynabou Ndiaye abondait dans le même sens que les autres témoins. Il affirmait avoir avisé le père des enfants qui venait à la maison une fois par semaine. Il faisait remarquer que les sévices étaient si atroces et récurrents que les voisins avaient fini par alerter le délégué de quartier. Fatou Mbaye, grand-mère maternelle des enfants dénonçaient le silence coupable de Modou Guèye qui lui faisait croire que les enfants allaient bien. En présence de leur père, F. Guèye et N. Guèye déclaraient que leur belle-mère les violentait tous les jours. N. Guèye en sanglots, soutenait que sa belle-mère l’avait frappée à la tête avec un encensoir. Alors que F. Guèye la désignait comme étant l’auteure de ces blessures. Elle ajoutait avoir vu cette dernière cognait la tête de N. contre le mur des toilettes jusqu’à ce qu’elle pique une crise. Les jeunes filles ont également fait savoir qu’elles ne voyaient plus à cause du savon en poudre « Omo » que la mise en cause mettait dans leurs yeux. Pis, elles ont fait savoir qu’elles s’étaient plaintes auprès de leur père qui n’avait rien fait. Selon la mère des victimes, la mise en cause considérait ses enfants comme des esclaves. « Les enfants m’ont dit qu’elle les maltraitait tous les jours. Elle mettait dans le sexe de la plus grande des tubes orange. Les médecins m’ont dit qu’elle n’est plus vierge. Elle mettait même du gas-oil sur leur tête prétextant que c’était pour tuer les poux », a raconté la mère des victimes.
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