Une Américaine forcée de vivre avec les intestins hors de son ventre après une fusillade

Takieyah Reaves, mère de deux enfants, originaire de Newark, New Jersey, aux Etats-Unis vit maintenant avec ses intestins suspendus à son abdomen. Cette déformation lui est arrivée suite à une fusillade à laquelle elle a survécu dans une boîte de nuit.

Reaves, âgé de 32 ans a effleuré la mort en juillet 2017 dans une boîte de nuit où un tireur a ouvert le feu sur une foule. Trois personnes étaient touchées dont Reaves qui a reçu deux balles dans le ventre et une autre à la jambe droite. L’une des balles lui a déchiré le ventre et après une intervention chirurgicale intensive pour réparer ses intestins endommagés, elle a survécu. Takieyah a perdu 4,5 litres de sang et a défié la mort pour survivre à la fusillade.

Après l’intervention chirurgicale, la grandeur de la blessure a empêché le ventre de se refermer, ce qui a obligé Reaves à vivre avec un trou béant sur le torse et l’intérieur de l’intestin exposé à tout venant. La cicatrice a fait en sorte que certaines personnes la prennent pour une femme enceinte. C’est sa mère Tammi Reaves-Duncan qui lui avait donné les soins tandis qu’elle se rétablissait, elle est même entrée dans la dépression en raison de sa « déformation ».

Takieyah est étudiante en justice pénale. Elle a confié à Metro UK : « ça sera réparé correctement, mais il a été laissé ouvert et exposé depuis que cela s’est produit. Ça gonfle et on me demande constamment si je suis enceinte quand je sors. Les gens me demandent s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille et je dois alors tout expliquer. » Elle poursuit que : « Je n’étais pas censée sortir vivante de l’hôpital, on a dit à ma famille de dire au revoir. Je suis tellement reconnaissante d’être encore là et de me donner une deuxième chance de vivre, mais je ne peux pas m’empêcher de me sentir déprimée par mon apparence».

« J’ai gardé mon ventre caché à tout le monde pendant longtemps, même à mes enfants. J’étais tellement déprimée par mon corps, j’avais des cicatrices partout et je détestais ça. «Je voulais juste me recroqueviller en boule et me cacher et j’avais peur de sortir à cause des armes à feu dans la rue », a-t-elle renchéri.

« Je ne voulais pas non plus que quelqu’un voie mon corps, j’ai donc eu du mal à vivre ma vie normalement ». Les médecins ont créé une doublure de fortune pour l’estomac de Takieyah en utilisant la peau de sa jambe. « Cela a changé ma vie, mais je suis tellement reconnaissante de pouvoir élever mes enfants. J’ai été déprimée pendant un certain temps mais j’ai décidé que je ne pouvais pas continuer comme ça pour eux ». « Je veux que mon corps revienne mais je les vois comme mes cicatrices de guerre. Les gens me disent à quel point je suis belle et j’ai appris à comprendre ce qui s’est passé ».

Après avoir passé trois ans avec une telle blessure, le ventre devra être recousu vers la fin du mois de juin 2020. Takieyah parlant du jour où elle a reçu les balles : « Je pensais que je mourais et j’avais tellement peur de laisser mes enfants sans maman. C’était super effrayant et vraiment douloureux, j’avais l’impression que le feu coulait dans mes veines ». «J’étais juste au mauvais endroit au mauvais moment, le gars tirait des coups de feu et j’étais sur le pas de la porte. Je ne savais même pas que j’avais été tirée là dessus au début, mais ensuite je me suis effondrée ».

«J’étais sur le pas de la porte du club quand je me suis fait tirer dessus. Je me souviens de m’être sentie très fatiguée, comme si je voulais m’endormir. Mon amie Lavona ne cessait de me dire de garder les yeux ouverts et d’écouter les voix ». « J’ai perdu 4,5 litres de sang et mes médecins m’ont dit que mon cœur s’était arrêté sur la table d’opération, mais je suis revenue. J’ai été opérée pour enlever les balles mais ils ont dû laisser mon estomac ouvert comme ça ».

Infofrontiere.com

Les commentaires sont fermés.