Covid-19: 25 soldats espagnols testés positifs à Dakar rapatriés

Les personnes touchées sont arrivées sur le territoire national il y a deux jours, tandis que leurs compagnons missionnaires restent en quarantaine au Sénégal pour éviter toute nouvelle contagion

Le ministère de la défense a rendu public le rapatriement de 25 soldats de l’armée de l’air qui étaient déployés à Dakar, au Sénégal. Ils faisaient partie du « Détachement d’Ivoire », soutenant la mission internationale « Barkhane » au Sahel, dirigée par la France et à laquelle l’Espagne participe depuis 2013.

Selon des sources officielles, certains membres de la mission présentaient de légers symptômes, et il a été décidé de soumettre l’ensemble du contingent à des tests PCR. Au total, 25 militaires ont été testés positifs, tous asymptomatiques ou légers.

Conformément aux protocoles sanitaires établis par les forces armées, les personnes concernées sont restées en quarantaine jusqu’à leur évacuation vers l’Espagne, qui a eu lieu le 15 août. Ils doivent maintenant mettre fin à la quarantaine sur le territoire national. Quinze d’entre eux le feront à la base aérienne de Getafe et les dix autres à Torrejón.

Deux des personnes touchées, qui présentaient des symptômes, ont été admises à l’hôpital Gómez Ulla de Madrid, mais ont maintenant obtenu leur congé.

Le reste du contingent, une quarantaine de personnes, est maintenu en quarantaine dans les installations de Dakar, bien qu’il ait été testé négatif aux tests PCR. Ils y subiront toutes les mesures de protection et de sécurité mises en place pour éviter la contagion.

Ils retourneront dans la zone une fois la quarantaine terminée

La Défense prévoit d’affréter un vol la semaine prochaine entre l’Espagne et Dakar, afin de transférer les militaires qui doivent poursuivre la mission une fois que leur quarantaine sera terminée et qu’ils seront à nouveau sollicités pour un PCR.

Le détachement Ivoire, situé sur la base Aérienne Senghor de Dakar, compte environ 65 hommes et deux avions T-21 (CASA C-295M). Sa principale mission est de contribuer au transport logistique en soutien de la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, et ce à travers trois lignes d’action

La première, qui vise à faciliter le déploiement et les opérations aériennes françaises dans la zone d’opérations, consiste à autoriser l’utilisation de l’espace aérien souverain et de la zone adjacente aux eaux territoriales pour les aéronefs français participant à l’opération.

Le second est d’accélérer la planification, au sein de l’Union européenne, de la mise en place de la mission de formation des forces armées locales, connue sous le nom d’EUTM Mali.

Et le dernier, le déploiement des moyens aériens. Ce déploiement impliquait un avion Hercules T-10 de l’armée de l’air, qui le 24 mars 2020 a été relevé par un T-21 pour opérer depuis Dakar en soutien aux missions des Nations Unies et de Barkane. Il y a un mois, un deuxième T-21 a été déployé pour renforcer temporairement la participation de l’Espagne dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

L’incorporation du deuxième T-21 est précédée d’un accord avec le gouvernement français et de la concentration des moyens de l’armée de l’air sur la base française de Dakar. Ainsi, la décision de faire participer deux avions de transport et une centaine de militaires à l’opération est concrétisée. L’objectif a été d’améliorer l’efficacité et la synergie des opérations après la concentration des détachements « Ivoire » et « Mamba » à Dakar, qui a eu lieu le 24 mars.

Pourquoi l’Europe intervient-elle au Sahel ?

La crise au Mali a commencé en janvier 2012, lorsqu’une insurrection touarègue promue par le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), séparatiste mais non fondamentaliste, a eu lieu dans le nord du pays, se terminant par un coup d’État et la prolifération de trois mouvements djihadistes : Al-Qaïda au Maghreb islamique, Mujao et Ansar Dine.

La France a lancé l' »opération Serval » en janvier 2013, pour arrêter l’avancée djihadiste vers le sud du Mali, empêcher la chute de la capitale (Bamako) et libérer les principales villes du nord qui étaient devenues à l’abri des terroristes.

L’Espagne s’est jointe à l’opération le même mois, avec pour mission de faciliter le survol et l’atterrissage temporaire des moyens aériens des pays membres de l’UE, et avec le déploiement du détachement d’Ivoire à Dakar (Sénégal).

En juillet 2014, la France a décidé d’étendre le champ de l’opération à toute la bande du Sahel, afin d’accroître l’efficacité de la lutte contre le terrorisme. A cette époque, le quartier général a été déplacé de Bamako (Mali) à D’Jamena (Tchad) et le nom de l’opération a été changé

atalayar.com

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