“C’est inadmissible. C’est une honte” : Emmanuel Macron charge le Premier ministre malien
Le président français a qualifié jeudi 30 septembre de « honte » les accusations d’« abandon » du Mali par la France proférées par le Premier ministre malien de transition Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l’Onu.
« J’ai été choqué. Ces propos sont inacceptables », a déclaré Emmanuel Macron. « Alors qu’hier, a été rendu l’hommage national à Maxime Blasco (soldat français tué au combat au Mali), c’est inadmissible. C’est une honte et ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement », a tancé le Chef de l’État français, rappelant que l’équipe en place à Bamako était issue de « deux coups d’État ». Des propos exprimés en réponse à une question de l’envoyée spéciale de RFI Valérie Gas, en marge du dîner de clôture de la saison Africa 2020 à l’Élysée, à Paris.
Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, au cours d’une prise de parole à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, a accusé la France d’un « abandon en plein vol » avec la décision du retrait de la force Barkhane, justifiant la nécessité pour son pays de « chercher d’autres partenaires ». « La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant à une espèce d’abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires », avait-il alors déclaré.