Préparation de la CAN, blessures, réservistes: Aliou Cissé dit tout

Préparation de la CAN 2021
« Notre préparation se fera en trois phases. A partir du 27 décembre, on sera à Dakar pour que les joueurs puissent s’imprégner de cette ferveur autour de cette équipe nationale, de cette CAN. On restera à Dakar, entre trois et quatre jours, et on va récupérer le drapeau national des mains du président de la République (Macky Sall). C’est un moment très important pour nous. Cette prise de drapeau, je suis bien placé pour le savoir, d’abord, j’ai été capitaine de cette équipe-là, c’est quelque chose de très important pour les joueurs. C’est une tradition, chez nous. C’est toujours spécial d’aller chercher le drapeau chez le président. Normalement, on devrait partir le 31 décembre, à Kigali, pour une semaine de préparation. Le gros de notre préparation se fera à Kigali. On aura un match amical, le 3 janvier, contre le Rwanda. Ensuite, quitter Kigali, le 4 janvier, pour rallier Bafoussam, où on jouera notre premier match contre le Zimbabwe, le 10 janvier. »

« Ismaïla Sarr disponible à partir des huitièmes »
« Ismaïla Sarr, aujourd’hui, nous attendons le retour des médecins de Watford. J’ai eu une discussion avec le joueur depuis sa blessure jusqu’à maintenant, qui me dit que ça va beaucoup mieux. Ça s’améliore. Nous nous sommes tout simplement dit que nous allons lui donner les moyens de pouvoir récupérer ce garçon même si ce n’est pas pour peut-être les trois premiers matchs. Mais, à partir des huitièmes ou des quarts de finale. Cela fera un mois, aujourd’hui, si on doit compter jusqu’aux huitièmes de finale. Je pense qu’en un mois, on a possibilité que le garçon se rétablisse. Nous sommes optimistes. Il est important que nous ayons aussi une collaboration avec les médecins de Watford pour l’intérêt justement de Watford, de l’équipe nationale du Sénégal, mais surtout pour l’intérêt aussi du joueur. Nous sommes véritablement optimistes. La question qu’on se pose, c’est est-ce qu’il sera avec nous, à partir du 27 décembre (début regroupement à Dakar) ? Ça, on ne peut pas le garantir. Est-ce qu’il va continuer sa rééducation et peut-être dans deux semaines nous rejoindre ? Mais une chose est sûre, il fait partie de la liste. S’il fait partie de la liste, c’est que nous espérons le récupérer pour cette compétition. »

« Kalidou Koulibaly va jouer la phase de poules »
« Kalidou Koulibaly, c’est la même chose qu’Ismaïla Sarr sauf que c’est beaucoup plus court. Kalidou, ça fait deux-trois semaines, qu’il est blessé. Nous espérons que d’ici le premier match, il sera disponible. Nous avons de bonnes nouvelles de son staff médical. Nous sommes optimistes. Peut être que le premier match contre le Zimbabwe, il sera prêt. Même s’il n’est pas prêt, il sera avec nous, pour le deuxième match contre la Guinée. »

Quatre réservistes prévus
« Concernant les joueurs réservistes (Alioune Badara Faty, Naby Sarr, Moutarou Baldé et Opa Nguette), il est important d’avoir des joueurs réservistes. On n’a pas voulu partir avec 30 joueurs. Les techniciens, ici, vous le diront, quand vous avez 30 joueurs, c’est très compliqué d’avoir des entraînements avec l’intensité que vous voulez y mettre. Mais comme je l’ai dit aussi, Cameroun, ce n’est pas non plus, Moscou. C’est à cinq heures de vol de Paris, à cinq ou six heures de vol de Dakar, je pense que sur ces joueurs réservistes, si on a besoin de qui que ce soit sur cette liste, on peut les appeler. Il n’y a aucun souci. »

17 bleus à la CAN
« Ça pour moi, ce n’est pas un problème. Parce que je ne réfléchis pas comme ça. Je regarde surtout la qualité de nos joueurs, leur expérience aujourd’hui dans cette équipe nationale. Ils ne viennent pas d’arriver. D’autres ont fait les éliminatoires. Depuis pratiquement un an, ils sont dans ce groupe-là. On est ensemble. Le noyau, l’ossature du groupe est bien là aussi. Selon moi, ce n’est pas la nouveauté qui fera la différence. Justement, cela peut être aussi une source de fraîcheur pour notre équipe. »

Évolution du groupe depuis 2017
« L’équipe évolue bien. Aujourd’hui, si je regarde l’année 2021, on a joué une dizaine de matchs. Sur cette dizaine, on a gagné les sept matchs, et fait trois matchs nuls. En termes de possession, l’équipe, aujourd’hui, navigue entre 51 et 53%. Je trouve que c’est très bien. De plus en plus, nous sommes capables de jouer face à des blocs hermétiques, à des blocs bas. L’expérience collective que nous avons emmagasinée, depuis 2017 à aujourd’hui, nous donne beaucoup plus confiance en nous. Une finale se joue sur des détails. Maintenant, c’est le passé. Les réalités de 2019, croyez-moi, ne seront pas (celles) de 2022. Nous avons énormément confiances en nous. Nous y allons aussi avec de l’humilité tout en sachant que tous les matchs seront compliqués. Notre premier match face au Zimbabwe sera difficile. Le deuxième match, c’est pratiquement un derby de l’Afrique de l’Ouest, contre la Guinée. Le troisième match face au Malawi, contre une équipe australe qu’on a l’habitude de jouer. La Namibie, ça n’a pas été facile. Le Malawi s’inscrit aussi sur la même dynamique. C’est une équipe très agressive, qui joue sur des positions. Je pense que nous sommes préparés. Nous avons confiance en nous, je ne le dirai jamais assez, cette CAN est pour le Sénégal, cette génération-là, de faire le maximum pour la remporter. »

« On doit avoir l’esprit tueur »
« Je ne dirai pas inefficacité de l’équipe nationale du Sénégal même si on regarde les ratios du nombre d’occasions qu’on se crée, on peut se dire que oui on peut être beaucoup plus décisifs dans cette zone offensive. Je l’ai toujours dit, le football, c’est deux zones : défensive et offensive. Nous devons être très forts dans ces deux zones-là. Mais, si on regarde aujourd’hui, les statistiques, cette année 2021, nous avons marqué plus de vingt-cinq buts. On n’en a encaissés que six. C’est une première depuis 2017. Là, sur cette campagne 2022, force est de constater que notre ratio de buts a augmenté. On est pratiquement à plus de douze ou quinze buts. Maintenant, je suis d’accord que par moment, les matchs qu’on doit tuer, il faut les tuer. Il faut être capable d’être plus altruiste. Je pense que c’est important de mettre son copain dans les meilleures situations, de ne pas toujours forcer, de vouloir toujours jouer individuellement. C’est un axe de travail où nous devons progresser. Contre le Cameroun, en 2017, on est allé aux tirs au but. En réalité, c’est un match que nous devions gagner, en deuxième période, si seulement, on lève la tête, et qu’on glisse le ballon à son copain, on est en demi-finale. C’est des choses sur lesquelles on doit progresser. Je suis entièrement d’accord. Le football de haut niveau, aujourd’hui, surtout face à des matchs décisifs, on n’a pas trop d’occasions. Le peu qu’on a, nous devons les concrétiser. Et pour cela, il faut vraiment avoir cet esprit tueur. Il faut qu’on soit beaucoup plus tueur pendant les matchs, avoir cette agressivité-là. Quand on parle d’agressivité, on a tendance à penser que c’est sans le ballon. En réalité, nous devons progresser aussi avec cette agressivité dans le gain du ballon, dans la zone offensive ».

emedia

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