Demande sociale, gouvernance, respect de l’état de droit : ces arbitres du scrutin législatif !
Prévues pour le 31 juillet prochain, les élections législatives de 2022 vont se jouer sur moult chapes de plomb pour le régime en place. En effet, en plus de l’équation inter coalition Yewwi Askan wi -Wallu Sénégal, la demande sociale, la gouvernance, le respect de l’Etat de droit constituent autant de facteurs qui risquent de jouer contre la coalition Benno Bokk Yakaar le 31 juillet prochain.
Démarrée de façon très timide, le 10 juillet dernier, la campagne électorale pour les élections législatives du 31 juillet prochain bat son plein. A Dakar comme à l’intérieur du pays, c’est l’effervescence partout. Les partisans des différentes coalitions démontrent peu ou prou sur le terrain leurs forces à travers des caravanes, des visites de proximité ou courtoisie et autres rassemblements politiques dans le but de convaincre le maximum d’électeurs en perspective du 31 juillet prochain. L’enjeu de ces élections est en effet crucial, surtout pour le régime en place. Secoué par une opposition conduite par l’inter coalition Yewwi Askan wi- Wallu Sénégal, deux coalitions qui constituent aujourd’hui la principale force de l’opposition en raison de leur grande percée lors des dernières élections municipales et départementales du 29 janvier dernier, le régime en place est condamné à l’exploit pour permettre à son leader, le Président Macky Sall, de passer ces deux années qui lui restent au pouvoir dans la tranquillité. Toutefois, il faut souligner que ce pari n’est pas gagné d’avance. Et pour cause, les nombreux défis qui se dressent sur le chemin de la coalition Benno Bokk Yakaar ne sont pas à lui faciliter les tâches.
Il s’agit entre autres de la demande sociale marquée par la hausse généralisée des prix à la consommation aggravée par la non-revalorisation des salaires dans beaucoup de secteurs publics mais aussi privés, mettant ainsi bon nombre de Sénégalais dans une impasse sociale. A cette situation qui ne plaide pas en faveur du vote pour la coalition au pouvoir, il faut également ajouter la récurrente question de la gouvernance et du respect de l’Etat de droit. En effet, engagé au début de son premier mandat à la tête du pouvoir exécutif à mettre en œuvre une gestion sobre et vertueuse, le régime en place ne semble plus inscrit sur cette dynamique. La preuve, les nombreux rapports de corps de contrôle public qui incriminent les proches de l’actuel chef de l’Etat rangés dans les tiroirs du Parquet de Dakar. Il en est de même de la triste et longue liste des personnes tuées dans des conditions très douteuses lors des manifestations politiques ou pendant leur détention préventive dans les locaux des commissariats de Police et non élucidées par une enquête. Tout cela constitue autant de facteurs qui risquent de peser sur la balance de la conscience des électeurs au moment du choix, le dimanche 31 juillet prochain.
sudquotidien
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