UN HOMME DANS LE MATCH : ILIMAN A ILLUMINÉ LA PELOUSE

Annoncé titulaire, puis finalement laissé sur le banc jusqu’à la 74e minute, Iliman Ndiaye a illuminé le stade très éclairé d’Al Thumama. Alors que le Qatar réduit la marque six minutes après son entrée en jeu avec Bamba Dieng, il lui a fallu 10 minutes pour apporter la lumière tant attendue chez les Lions. Iliman a brillé et a fait briller Bamba Dieng avec qui il est entré en jeu.

Par une accélération qui a mis au vent quatre adversaires, l’attaquant de Sheffield United s’est appuyé sur Sabaly pour un une-deux avant de servir Bamba Dieng, bien placé près du point de penalty. La passe en retrait est bien dosée et le Marseillais suffisamment alerte pour remettre les pendules à l’heure.

Pendant 164 minutes, le Sénégal n’avait pas laissé entrevoir une telle lumière dans son jeu. Tout renvoyait à l’absence, il est vrai préjudiciable, de Sadio Mané. « Il est difficile de remplacer un joueur du calibre de Sadio Mané. Mais comme j’ai eu à le dire, une équipe de football, c’est aussi un collectif », a tempéré le coach des Lions alors que Sadio Mané diffusait en temps réel sur ses réseaux sociaux l’entrée d’Iliman Ndiaye, comme une prémonition.

Elle a apporté une lueur et Aliou Cissé en est conscient. « Le football, c’est le collectif. Ce n’est pas seulement les individualités. Ilimane ses qualités, je les connais. Il en est de même pour Bamba Dieng et les autres. Je connais bien ces garçons et c’est pour cela qu’ils sont aujourd’hui dans cette équipe nationale. Mais c’est le collectif qui est important », plaide Cissé.

Toutefois, si son choix de faire entrer en jeu Iliman a été payant, il lui sera désormais difficilement explicable de le laisser démarrer sur le banc lors des prochaines sorties (on espère au pluriel) des Lions tant l’écart a semblé abyssal entre le jeune passé furtivement par Dakar Sacré-Cœur et ses concurrents titulaires les deux premiers matchs : Ismaila Sarr et Krépin Diatta. Brouillons, empruntés, absents dans le repli défensif, inexistants dans la création offensive, les deux occupants des ailes ont jusqu’ici été d’un apport proche du néant. « On a décidé, sur le plan tactique, de jouer en 4-4-2, alors que nous avions évolué en 4-3-3 ou en 4-5-1 contre les Pays-Bas », s’est expliqué le sélectionneur.

Mais, en très peu de temps, Iliman Ndiaye a comme levé tous les doutes. Collé à la ligne de touche à son entrée, Iliman a très souvent dézoné, pour apporter une plus grande densité au cœur du jeu et aider à la création. Ce qui lui fait davantage gagner des points au moment où l’on pouvait penser que son positionnement habituel en club était peut être le frein à sa titularisation. Il lui a fallu moins d’une demi-heure pour montrer qu’il pouvait évoluer sur le côté et être tout aussi utile.

emedia

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