NOUVEAUX RECORDS DE JOURNALISTES TUÉS ET INCARCÉRÉS DANS LE MONDE

De 488 l’an dernier, le nombre de journalistes incarcérés dans le monde a atteint un nouveau record en 2022, passant à 533, soit 13,4 % de plus que l’année dernière, selon le bilan publié mercredi.

Selon le rapport de Reporters sans frontières (RSF), la Chine, où la censure et la surveillance ont atteint des niveaux extrêmes, reste la plus grande prison de journalistes au monde avec 110 journalistes incarcérés. Parmi eux, la journaliste indépendante Huang Xueqin qui travaillait sur la corruption, la pollution industrielle et le harcèlement des femmes.

La République islamique d’Iran, avec 47 détenus, est devenue la troisième plus grande prison au monde pour les journalistes, un mois seulement après le début d’un vaste mouvement de contestation. Parmi les premiers journalistes détenus, deux femmes, Nilufar Hamedi et Elahe Mohammadi qui avaient contribué à attirer l’attention sur la mort de la jeune kurde iranienne Mahsa Amini. Elles risquent désormais la peine de mort », dénonce le document.

Au Sénégal, la Coordination des associations de presse (Cap) multiplie les plans d’actions pour obtenir la libération du journaliste Pape Alé Niang, détenu depuis le 9 novembre dernier, à la prison de Sébikotane.

Pour le Secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, ce nouveau record du nombre de journalistes détenus confirme « l’impérieuse et urgente nécessité de résister à ces pouvoirs sans scrupules et d’exercer notre solidarité active avec tous ceux qui portent l’idéal de liberté, d’indépendance et de pluralisme de l’information ».

57 journalistes tués après 2 ans d’accalmie 
Le rapport met également en évidence la hausse du nombre de journalistes tués (57) en 2022. À) cause de la guerre en Ukraine, les chiffres ont connu une augmentation de 18,8% par rapport à 2021, après 2 ans d’accalmie, se désolent les confrères. Qui rappellent que dès les 6 premiers mois de la guerre qui a éclaté en février 2022, 8 journalistes ont été tués dont le photoreporter ukrainien Maks Levin, froidement exécuté le 13 mars par des soldats russes et le journaliste de la chaîne française BFM TV Frédéric Leclerc-Imhoff, tué par un éclat d’obus alors qu’il couvrait une opération d’évacuation de civils.

emedia

Les commentaires sont fermés.