Candidat de Benno – Macky voyage avec son secret
’heureux élu ne sera connu qu’au retour de voyage de Macky Sall. Ce qui laisse aux députés du pouvoir de voter dans le bon sens les textes agréés au cours du dialogue national.
Tous ceux qui hier attendaient la fumée blanche annonciatrice du nouveau candidat, des toits du Palais de Senghor ou du siège de l’Apr, sont restés sur leur faim. Le Président Macky Sall n’a pas dévoilé le nom tant attendu du candidat destiné à conduire la liste de Benno bokk yaakaar (Bby) pour la Présidentielle de 2024. Alors qu’il quitte Dakar ce matin pour un séjour d’environ 4 jours dans au moins 3 pays d’Afrique de l’Est (Kenya, Rwanda et Ouganda), le chef de l’Etat emporte dans ses bagages le dossier de l’élu de son cœur. Au grand dam de ses partisans qui ne cessent de piaffer sur la ligne de départ.
Le motif avancé par les personnes qui scrutent attentivement les gestes du «chef», serait que le Président Macky Sall n’aurait pas terminé ses concertations avec tous ses alliés et partisans. Il souhaite prendre en compte les avis de tous, et présenter le candidat le plus consensuel, ou à tout le moins, le moins clivant au possible. L’idée est d’éviter une bronca de certains leaders ou porteurs de voix, qui pourraient ne pas se retrouver dans le nom qui leur sera proposé. Or, une fois annoncé, il ne sera plus possible de revenir en arrière. «Même si certains sont frustrés par les longs délais, cela vaudrait mieux qu’ils le soient par un choix dans lequel ils ne se retrouveraient pas», assurent ces fidèles qui disent comprendre le report ainsi imposé.
Mais s’ils ne le disent pas, on peut aussi s’imaginer que des responsables politiques de la majorité ne se plaignent pas trop de la situation ainsi créée. La convocation de l’Assemblée pour le lundi prochain, dans l’optique d’entériner par la loi, les modifications légales qui permettront de réhabiliter Karim Wade et Khalifa Sall, ainsi que l’élargissement des possibilités de parrainage, tout cela pourra se faire dans une relative quiétude. Si le candidat avait été connu avant le vote, n’y aurait-il pas eu risque de démobilisation des troupes au sein du groupe parlementaire de Benno, et incidemment, des risques de vote sanction ? Cela, aucun responsable n’ose l’assumer ouvertement.
lequotidien
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