Jimmy Carter, ancien président des États-Unis, est mort à l’âge de 100 ans
Jimmy Carter, ancien président des États-Unis élu en 1976, est décédé « paisiblement » ce dimanche à son domicile de Plains, en Géorgie, selon son fils, cité par les médias américains. Il avait 100 ans et était le président américain le plus âgé de tous les temps.
Le centenaire s’en est allé sur sa terre natale du Sud (James Earl Carter Jr est né le 1er octobre 1924 à Plains) dont il a toujours défendu les intérêts notamment ceux de l’agriculture. En effet, « Jimmy » a commencé sa vie professionnelle comme cultivateur de cacahuètes. Ce vétéran de la marine américaine fut gouverneur de Géorgie de 1971 à 1975. En 1976, ce candidat surprise a été le premier président originaire du Sud profond élu depuis 1837.
En tant que 39e président des États-Unis, il a gouverné avec de fortes majorités démocrates au Congrès, mais dans un pays de plus en plus conservateur. Longtemps sa politique fut jugée négativement par ses contemporains. Battu sèchement par l’acteur hollywoodien Ronald Reagan en 1980, Carter quitte Washington DC en janvier 1981, étant largement considéré comme un président médiocre. Il est rendu responsable de la crise économique qui touche alors le pays-continent avec des taux de chômage et d’inflation inédits.
La crise des otages de Téhéran
Sa politique étrangère fut elle aussi sous le feu de la critique notamment à la fin de son mandat. En novembre 1979, une foule iranienne prend le contrôle de l’ambassade des États-Unis à Téhéran, prenant 52 Américains en otages. C’est le début d’une épreuve de 444 jours qui se déroule quotidiennement à la télévision et qui ne prendra fin que le 20 janvier 1981. Le jour même de son départ de la Maison-Blanche, les otages sont libérés.
Au milieu de la crise, en avril 1980, Carter avait ordonné une tentative de sauvetage qui se finit de manière désastreuse dans le désert iranien lorsque deux avions américains entrent en collision, tuant huit militaires américains. Un traumatisme pour l’Amérique d’habitude triomphante qui lui coûtera sa réélection.
Un bilan largement réhabilité par l’Histoire
Au fil des années, le jugement porté sur la présidence Carter a progressivement cédé la place à une vision plus positive. « Il est le meilleur ex-président des USA » jugera Time Magazine en 1989. Il a vécu assez longtemps pour voir son bilan largement réhabilité par l’Histoire. De récentes biographies ont notamment souligné que sa présidence avait été en avance sur son temps.
LeParisien
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