Habemus papam ! Revivez la soirée de l’élection du nouveau pape Léon XIV

Directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni a expliqué devant les journalistes que le nom du nouveau pape était « une référence directe à la Doctrine sociale de l’Eglise et au pape qui avait initié la doctrine sociale moderne de l’Eglise ». C’est une référence aux hommes et aux femmes et à leur travail, notamment à l’époque de l’intelligence artificielle »

Matteo Bruni a d’ores et déjà donné les premiers événements de Léon XIV. Il célébrera demain à 11 heures une messe avec les cardinaux dans la chapelle Sixtine, qui sera retransmise en directe par les médias du Saint-Siège. Dimanche, il guidera la traditionnelle prière du Regina Coeli depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre. Puis, lundi, à 10 heures, il recevra les journalistes accrédités en audience salle Paul VI.

La paix soit avec vous tous!

Frères et sœurs très chers, telle est la première salutation du Christ Ressuscité, le bon pasteur qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Moi aussi, je voudrais que cette salutation de paix entre dans vos cœurs, qu’elle rejoigne vos familles, toutes les personnes, où qu’elles soient, tous les peuples, toute la terre.

La paix soit avec vous!
C’est la paix du Christ Ressuscité, une paix désarmée et désarmante, humble et persévérante. Elle vient de Dieu, de ce Dieu qui nous aime tous inconditionnellement.

Nous avons encore dans l’oreille cette voix faible mais toujours courageuse du pape François qui bénissait Rome! Le pape qui bénissait Rome donnait sa bénédiction au monde entier, ce matin-là du jour de Pâques. Permettez-moi de prolonger cette même bénédiction:
Dieu nous veut du bien, Dieu vous aime tous, et le mal ne triomphera pas!
Nous sommes tous dans les mains de Dieu.

C’est pourquoi, sans peur, unis main dans la main avec Dieu et entre nous, allons de l’avant.
Nous sommes des disciples du Christ.
Le Christ marche devant nous.
Le monde a besoin de sa lumière.
L’humanité a besoin de Lui comme d’un pont par lequel Dieu nous rejoint par son amour.

Aidez-nous, vous aussi, et aidons-nous les uns les autres à construire des ponts, par le dialogue, par la rencontre, en nous unissant tous pour être un peuple unique, toujours en paix.

Merci au pape François!
Je veux également remercier tous les confrères cardinaux qui m’ont choisi pour être le successeur de Pierre et cheminer avec vous, comme une Église unie, cherchant toujours la paix, la justice, travaillant toujours comme des hommes et des femmes fidèles à Jésus-Christ, sans peur, pour proclamer l’Évangile, pour être missionnaires.

Je suis un fils de saint Augustin, un augustinien, qui a dit: « Avec vous, je suis chrétien ; pour vous, je suis évêque. »
En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers cette patrie que Dieu nous a préparée.

À l’Église de Rome, une salutation spéciale! [applaudissements]
Nous devons chercher ensemble à être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, qui ouvre le dialogue, toujours accueillante, comme cette place aux bras ouverts.
Tous, tous ceux qui ont besoin de notre charité, de notre présence, de notre dialogue et de notre amour.

Et si vous me permettez, quelques mots, un salut à tous ceux – et en particulier à ma chère diocèse de Chiclayo, au Pérou – où un peuple fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a tant donné, tant donné pour continuer à être une Église fidèle à Jésus-Christ.

À vous tous, frères et sœurs de Rome, d’Italie, du monde entier, nous voulons être une Église synodale, une Église en marche, une Église qui cherche toujours la paix, qui cherche toujours la charité, qui veut toujours être proche, spécialement de ceux qui souffrent.

Aujourd’hui, c’est le jour de la Supplication à la Vierge de Pompéi. Notre Mère Marie veut toujours marcher avec nous, être proche, nous aider par son intercession et son amour.

Alors je voudrais prier avec vous.
Prions ensemble pour cette nouvelle mission, pour toute l’Église, pour la paix dans le monde, et demandons cette grâce particulière à Marie, notre Mère.

Je vous salue, Marie…

• 69 : l’âge auquel il a été élu pape
• 2: le nombre d’années effectuées en tant que cardinal (créé cardinal par le pape François en 2023)
• 1: le nombre de conclave auquel il a participé (celui qui l’a désigné pape)
• 3: le nombre de langues qu’il parle (anglais, italien et espagnol)
• 3: le nombre de pays où il a travaillé (Etats-Unis, Italie et Pérou)
• 4: le nombre de votes qu’il a fallu pour le désigner pape lors du conclave 2025 (comme Benoit XVI et Jean-Paul II contre 5 pour le pape François)

Lorsqu’il était encore cardinal, Robert Francis Prevost entretenait des liens étroits avec le Vieux Continent. S’il est né aux Etats-Unis, ses origines l’amènent de l’autre côté de l’Atlantique. Il est né d’un père d’origine franco-italien et d’une mère d’origine espagnole. Il a notamment étudié le droit canonique à Rome.

Il a même été ordonné prêtre en 1982 dans la Ville Eternelle par l’archevêque belge Jean Jadot. En 2001, il a été élu prieur général de l’ordre de saint Augustin à Rome et y restera douze ans. En 2023, il revient au Saint-Siège en tant que préfet du Dicastère pour les évêques au Vatican où il a travaillé de près avec des cardinaux et responsables européens.

Cela fait bien longtemps que l’Église ne s’est pas choisi un pape issu d’un pays où le catholicisme est minoritaire. Aux États-Unis, d’où est originaire Léon XIV, le christianisme est certes majoritaire (60% de la population en 2020) mais pas le catholicisme (21%).

Les premiers mots du nouveau pape Léon XIV ont rappelé à tous qu’après un pontife sud-américain jésuite au nom franciscain, le temps était venu d’un pape nord-américain qui a vécu de longues années au Pérou et qui appartient à l’ordre de Saint Augustin. Cette congrégation est une famille religieuse très ancienne qui remonte au XIIIe siècle, à partir de l’expérience de plusieurs ermites italiens qui ont initié une vie communautaire reconnue par le pape Innocent IV comme un troisième ordre mendiant, après les franciscains et les dominicains.

Pour Robert Francis Prévost, la rencontre avec cet ordre s’opère au petit séminaire pour ses études secondaires à Chicago. Quatre ans plus tard, il rejoint les Augustins pour prononcer ses premiers vœux religieux en 1978 et ses vœux perpétuels en 1981. C’est au Pérou qu’il est envoyé au sein d’un diocèse fondé et animé par cet ordre où il être prieur de communauté puis supérieur de communauté. Il deviendra même responsable d’une province de l’ordre dans le Midwest américain.

À ce jour, il n’existe aucune information publique indiquant qu’une rencontre directe a déjà été effectuée entre Donald Trump et le pape américain Léon XIV de son nom civil Robert Francis Prevost. Même lors des funérailles du pape François le 26 avril où tous deux étaient présents.

En tant que cardinal, il était une figure influente au sein de l’Eglise catholique américaine. Il s’est déjà exprimé à plusieurs reprises sur la question de l’immigration, à laquelle Donald Trump s’attaque souvent. Au Pérou où il a servi pendant plus de quinze ans, le Robert Francis Prevost a souligné l’importance d’une approche pastorale centrée sur la dignité humaine, l’accueil et l’accompagnement des migrants.