Pose de la première pierre du hangar frigorifique de Tassette : un tournant décisif pour la souveraineté alimentaire
Le Sénégal vient de franchir une étape majeure dans sa lutte contre les pertes post-récoltes, avec la pose de la première pierre d’un hangar frigorifique d’une capacité de 2 000 tonnes à Darou Khabane, dans la commune de Tassette. L’infrastructure, implantée au sein de l’exploitation agricole de Serigne Abdou Mbacké ibn Serigne Cheikh Saliou Mbacké, marque le coup d’envoi du Programme national de construction de 100 entrepôts agricoles et 20 chambres froides.
Porté par la société espagnole INTERMAQ 2012 SL en partenariat avec l’État du Sénégal, ce vaste projet vise à doter le pays d’une capacité globale de stockage frigorifique de 250 000 tonnes. Sa première phase prévoit l’aménagement de 18 500 tonnes réparties sur six sites stratégiques : Tassette, Mboro, Notto Gouye Diama, Potou, Ogo et Mbantou. Le programme est soutenu techniquement et financièrement par le MASAE (ex-MAER), la DMER, le MEPC et le MFB, dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP).
Lors de la cérémonie officielle, Serigne Abdou Mbacké s’est félicité de cette avancée, soulignant l’importance de cette infrastructure pour les producteurs locaux.
« Ce jour est historique pour nos producteurs. Je remercie son Excellence le Président Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko et le ministre Dr Mabouba Diagne pour leur engagement constant. Ce hangar frigorifique est une réponse concrète aux défis de la conservation, essentielle à notre souveraineté alimentaire. »
Le maire de Tassette, Mamadou Thiaw, a également salué ce projet qu’il qualifie de « structurant », soulignant les pertes agricoles récurrentes subies par les producteurs de la commune.
« Grâce à ces hangars, l’espoir renaît pour notre agriculture. La Vision 2050 pour le secteur est sur la bonne voie. »
La cérémonie s’est déroulée en présence des autorités administratives, du sous-préfet, de représentants du ministère de l’Agriculture, ainsi que de nombreux acteurs agricoles de la région. Tous ont salué cette initiative comme un levier essentiel pour améliorer la rentabilité des exploitations, sécuriser les revenus des producteurs et valoriser les filières locales.
Le gouvernement appelle désormais les acteurs du secteur privé à s’impliquer davantage dans cette dynamique, considérée comme un pilier central de la souveraineté alimentaire nationale. Le projet entend améliorer la conservation des productions maraîchères à fort potentiel – notamment la pomme de terre et l’oignon – dans un contexte de récoltes exceptionnelles.
Emedia
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