JOURNEE INTERNATIONALE DES MIGRANTS : Les politiques isolationnistes ou de repli au menu
A l’instar de la communauté internationale qui célèbre chaque année la journée internationale des migrants, l’Union pour la Solidarité et l’Entraide (USE) en partenariat avec le Réseau Migration Développement (REMIDEV-CONGAD) et d’autres Organisations de la Société Civile ont organisé ce lundi au Centre Ahmadou Malick GAYE (ex. Centre de Bopp) un forum populaire sur le thème «Mobilités intra-africaines : quelles réponses aux politiques isolationnistes ou de repli ?».
Une opportunité entre acteurs d’échanger sur les enjeux des politiques d’enfermement et de repli avec leurs conséquences sur les politiques de mobilité mises en place en Afrique. Mais aussi de « conscientiser les africaines, les autorités étatiques sur le caractère changeant de la traitante des migrants en Libye comme partout dans le monde. Afin qu’ils prennent leurs responsabilités d’engager un vrai dialogue en vue d’assoir une politique africaine de la migration basée sur les aspirations des peuples dont la mobilité, l’intégration régionale et Européenne ne souffrent d’aucun problème dans l’espace CEDEAO de même que celle de l’occident», selon le président du CONGAD Amacodou Diouf. Ce dernier déclare que «les textes ont montrés que la libre circulation des personnes et des biens est un droit donc elle ne devrait souffrir d’aucune répercussion sur les mobilités et le respect des droits humains». Mais souligne-t-il : « le sommet de l’UE et l’UA a montré que les occidentaux cherchent à nouer une fois de plus avec l’Afrique une politique barricadée dans une coopération à caractère capitaliste tout en continuant de nous exploiter et mener des politiques hypocrites ».
Cette rencontre a été aussi l’occasion pour le REMIDEV de procéder au lancement du Rapport de la mission d’observation à la frontière Mauritanie-Sénégal menée conjointement avec l’Association Mauritanienne des droits de l’Homme (AMDH) intitulé « Axe Rosso-Nouakchott : des mobilités en danger ».
Un rapport qui présente un tableau assez sombre sur les relations entre le Sénégal et la Mauritanie. «Malgré l’existence de ce cadre juridique (CEDEAO) propice, on constate que la libre circulation y est un problème sérieux », relève le document. IL explique que «la plupart des initiatives pour permettre aux citoyens de la communauté de jouir effectivement de la liberté de circulation, du droit de résidence et d’établissement sont restés essentiellement au stade de textes». En outre, « le passage des frontières est soumis à des prélèvements illicites, à des pratiques discriminatoires, et à des violences ou détentions arbitraires perpétrées par des agents indélicats du service d’immigration ou des forces de sécurité ignorant les contenus des protocoles de la CEDEAO ».
Mamadou Gningue, mediaspost.com
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