PROJET D’APPUI SCIENTIFIQUE AUX PROCESSUS DE PLANS NATIONAUX D’ADAPTATION: La 2ème phase de planification lancée
Pour faire face au dérèglement climatique le Sénégal lance la 2éme phase de sa planification du projet d’appui scientifique aux processus de plans nationaux d’adaptation (Pas-Pna)
Parmi les fléaux qui assaillent le monde entier tout en exigeant une action commune et concertée de toutes les parties, figurent les changements climatiques. Ils constituent un défi urgent à relever.
En effet, selon le président du Comité national sur les changements climatiques (Comnacc),Ousmane Fall Sarr, les actions économiques et politiques des pays en développement, acquis durant plusieurs années d’efforts, de réformes et de politiques publiques de lutte contre la pauvreté risquent d’être compromis par les effets des changements climatiques.
«Les dimensions scientifiques et les implications économiques des changements climatiques sont bien comprises, mais ces effets vont inévitablement s’aggraver si ce phénomène n’est pas pris en charge avec la détermination, la rigueur qui sied à un sujet aussi sensible » dit-il. Avant d’ajouter que «Ceci passe par la mise en place de cadres et de politiques qui puissent prendre en charge cette question avec tout ce qu’elle implique ». Aussi, pense-t-il que la tenue ce mardi de l’atelier de la deuxième planification des activités du projet d’appui scientifique aux processus de plans nationaux d’adaptation (Pas-Pna) va permettre aux structures et directions concernés d’être mieux outillés pour faire face aux dangers liés au dérèglement climatique. Cet atelier constitue une opportunité pour ces différentes catégories d’acteurs d’être au même niveau d’information, de participer à la planification des activités et d’identifier leurs rôles dans la mise en œuvre du projet Pas-Pna pour le Sénégal. A la fin de ces deux jours (du 18 au 19), un plan opérationnel du projet, pour le premier semestre de 2018, sera élaboré par l’ensemble des parties prenantes. Le président du Comnac mentionne par ailleurs que « Dans l’accord de Paris, l’adaptation est reconnue comme un élément clef de la riposte mondiale à long terme face aux changements climatiques, et un besoin urgent des pays en développement qui sont particulièrement vulnérables aux effets des changements climatiques. Un objectif mondial en matière d’adaptation théorique et ambitieux consistant à renforcer les capacités d’adaptation, à accroître la résilience aux changements climatiques et à réduire la vulnérabilité à ces changements climatiques a été institué ».
C’est à ce titre souligne Ousmane Fall Sarr, la communauté internationale a demandé à tous les pays d’engager des processus de plans nationaux d’adaptation. C’est dans ce cadre que le Sénégal a engagé son processus de plan national d’adaptation avec l’appui des partenaires.
Pour lui, les changements climatiques sont une question éminemment intersectorielle qui exige la plus grande coordination entre les secteurs et les différents acteurs. D’où poursuit-il, la création du projet Pas-Pna pour ces actions qui contribuent d’une part, à renforcer la résilience de notre pays et d’autre part, à améliorer le cadre de gouvernance sur les changements climatiques à travers le soutien qu’il apporte à la réforme du Comnac.
Pour le Secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement Durable, Amadou Lamine Guissé le Sénégal, en conformité avec l’évolution des négociations internationales sur le climat, a lancé son processus PNA en 2015.
Ce processus PNA vise à : réduire la vulnérabilité du pays face aux incidences des changements climatiques, en renforçant ses capacités d’adaptation et de résilience et faciliter l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans la planification du développement.
C’est pourquoi, indique M. Guissé, les pays doivent intégrer des connaissances scientifiques actualisées sur le climat et les savoirs endogènes dans leur processus de planification et de budgétisation. Il est donc devenu nécessaire et urgent d’aligner les processus de planification, de budgétisation avec celui du Pna pour une durabilité de l’action publique.
Paule Kadja TRAORE
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