Me Baboucar Cissé recadre El Hadji Diouf : « Certains n’ont pas leur place dans ce prétoire »

Me Baboucar Cissé a vivement haussé le ton pour déplorer les propos de Me El Hadj Diouf qui les avait traités, ses confrères et lui, de nullards et de maquisards. À quelques minutes de la fin de l’audience, il a tenté de dire ses 4 vérités à son confrère. Après avoir évoqué vaguement leur passé d’étudiants voilé de non-dit et rappelé leurs temps à l’université dans les couloirs de la Faculté des Sciences juridiques, il a exprimé tout son dépit.

« Je suis sidéré par ce que j’ai entendu de mes confrères qui à mon avis n’ont pas leur place dans ce prétoire. C’est désolant. Un de mes confrères nous a traités de maquisards, de nullards. Je pense que quand on parle de maquisards et de nullards, on doit trier ceux à qui sont adressés ces propos. Mais ce mot est injurieux. Je tenais à le relever. Et je vais le relever à nouveau », s’est plaint Me Cissé.

Revenant sur les propos de ses confrères de la défense qui se sont prononcés sur la recevabilité de la constitution de partie civile, il ne s’y est pas attardé. Par contre il s’est adressé aux magistrats. « Je ne vous demande qu’une seule chose, c’est d’appliquer la loi. On n’a pas besoin de vous tresser des lauriers ou de vous enduire de miel. C’est votre rôle de nous dire le droit. L’État ne s’est pas immiscé dans une affaire de la Ville de Dakar », a renchérit Me Baboucar Cissé.

Des propos que le juge Malick Lamotte a regrettés. Et celui-ci, entouré de ses deux assesseurs le lui a fait savoir. « Nous n’avons pas apprécié qu’on crie sur l’autorité. Il va falloir qu’on se concerte, après l’audience. Les débats ne continueront pas sur ce ton. Il nous faut inverser les rôles. Nous sommes l’autorité ici. On vous parle dans le respect sans hausser le ton. Nous n’avons pas aimé qu’on nous dise ce que nous devons faire ».

À la suite de ces propos, Me Yérim Thiam a pris la parole pour porter la réplique à ses confrères de la défense qui avaient tenté de démonter ses arguments. Sa plaidoirie a sonné la fin de la deuxième journée du procès Khalifa Sall consacrée à la présentation des exceptions d’irrecevabilité des constitutions de partie civile. Assurant la police de l’audience, le président Lamotte a suspendue le procès. Lequel reprendra ce jeudi 25 janvier à 9 heures.

seneweb

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