JOURNEE MONDIALE DES TOILETTES : Ecoles publiques, Gares routières de Dakar, on se soulage partout
Faites un tour dans les différents coins et recoins des différentes gares routières, marchés de et certaines écoles publiques de Dakar, il vous serez difficile de traverser sans se pincer les narines à cause d’une odeur nauséabonde. La cause est liée à un manque de toilettes dans ces lieux publics, ceux qui ont le privilège d’en détenir sont abandonnés par défaut d’entretien. Une situation qui a fait que bons nombres de personnes, tenaillées par les besoins de se soulager, se livrent à des comportements et pratiques inciviques.
Aujourd’hui, 19 novembre, est célébrée la Journée mondiale des Toilettes, une occasion pour certains citoyens de se prononcer sur la problématique des toilettes installées au niveau les lieux publics. A la gare Lat Dior située en plein cœur de Dakar, le constat est amer : les toilettes, jadis bien entretenues, sont devenues inutilisables à cause d’un manque d’hygiène notoire. Des excréments humains, mélangés d’urines, dégagent une odeur qui repousse dès leur entrée ceux qui ont tenté de les utiliser. En lieu et place de ces toilettes publiques certains chauffeurs et receveurs de Bus préfèrent se soulager le long des murs de la gare routière. C’est le cas de Mor Fall conducteur de bus TATA, qui déclare sans gêne : « Je préfère me soulager le long des mûr que d’aller dans ces toilettes et je sais que la majorité de mes collègues font la même chose. Ce n’est pas hygiénique, mais on n’a pas le choix. Peut-être avec la célébration de la journée mondiale des toilettes aujourd’hui, les gens vont prendre conscience et changer de comportement».
Ce spectacle désolant est noté au Marché Zinc, une banlieue de Dakar. Mais ce qui donne de l’urticaire aux vendeuses et vendeurs, c’est plus « l’arnaque» organisée pour la gestion des toilettes publiques. Les taxes que nous payons devraient servir à quelques choses», a déploré Yacine Ndiaye vendeuse de poissons. Et d’ajouter : «Cette situation a encouragé un comportement de la part de certains vendeurs qui n’hésitent pas à se soulager n’importe où».
Ce constat amer est encore noté dans certaines écoles publiques de Guédiawaye, une banlieue de Dakar. Même s’il existe des toilettes, force de constater qu’elles sont impraticables. Une situation très compliquée pour nous les filles surtout en période de menstruation, se désole Mariama Guèye, une élève dans une des lycées de Guédiawaye.
J. N. SARR
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