L’INQUIETANTE MONTEE EN PUISSANCE DE LA VIOLENCE FEMININE !

Aujourd’hui, la violence perpétrée par la femme sur son mari ou sur sa coépouse va crescendo jusqu’au meurtre…

L’homme a toujours été violenté par la femme. Seulement cette dernière avait comme arme de défense sa bouche pour se plaindre, accabler son homme de toutes insanités pour blesser son orgueil. Si elle ne restait dans son coin pour pleurer et libérer sa colère.

Retour sur quelques cas de violences !

Tend à minimiser le phénomène. Et on se demande même avec un sourire narquois comment un homme peut-il être bastonné par une « simple » femme ? Chez certaines femmes, on en rigole même. Pour d’autres sœurs sans cœur, « tabasser » son mari n’est qu’un phénomène de mode. En atteste cette vidéo dans laquelle cinq femmes — sûrement des Awo —, menacent de « brûler vif » tout homme qui s’évertuerait à prendre une deuxième femme. Toutes déclenchent un fou rire en chantonnant : « Koufi takk niaarél, dagnoulay taal. Koufi Takk niaarél, dagnoulay tall. Takk tall. Takk Tall. Takk taal ».

Pourtant, la violence exercée par des femmes sur des hommes n’a rien de drôle. Des hommes victimes de leur masculinité. On leur a appris, dès le bas âge, à ne pas pleurer, à rester hommes devant toutes situations et en toutes circonstances. Ce qui fait que, dans l’esprit général, la violence conjugale rime avec la femme battue. Ce qui semble être la norme si on se fie aux cas recensés par une étude produite par le laboratoire Genre et sociétés(Gestes) de l’Université Gaston Berger de Saint Louis. Une étude qui révèle que plus de 60 % des violences conjugales sont perpétrées par des hommes sur leurs épouses. La catégorie la plus touchée par ces violences physiques est la tranche d’âge des femmes âgées de 25 à 40 ans.

Seulement voilà, les hommes n’ont plus l’apanage de la violence. Mais si dans certains pays africains le phénomène a fait l’objet d’études comme au Togo où le nombre d’hommes battus était estimé à 20 % en 2016, au Ghana où on a recensé quelque 770 cas en 2013, et un peu plus de 23 000 hommes affaiblis au Maroc, au Sénégal, le nombre d’hommes battus occupe une part marginale dans les chiffres des violences conjugales. A part les quelques cas rendus publics par la presse, « il n’y a pas d’hommes battus au Sénégal », serait-on tenté dire. Au niveau national, il est en effet impossible d’avoir des données sur le nombre d’hommes victimes de violences conjugales. Il n’y a aucune étude sur la question. Du moins, à notre connaissance. La question ne semble intéresser personne. Leur situation d’hommes battus est pourtant devenue une réalité douloureuse. Beaucoup d’hommes vivent dans la solitude et en situation de détresse. La violence sur les hommes est même allée crescendo puisque, des simple sinsultes, on est passé à présent aux meurtres.

Les chefs de ménages vivent l’enfer dans leur ménage. Ils sont terrorisés, malmenés, battus, bastonnés, poignardés, séparés de leurs enfants… S’ils ne sont pas envoyés en prison, ils sont tués. La liste est plus que sombre. Le plus récent, le plus dramatique, et le plus atroce des cas, reste celui de Khadim Ndiaye qui a été brûlé vif, le 04 novembre dernier, par son épouse Aïda Mbacké Moukabaro dans le quartier des Maristes où logeait le couple Ndiaye. La dame, pour une histoire de jalousie, nous-dit-on, avait aspergé d’essence sa victime avant de mettre le feu dans la chambre.

Le pauvre mari, brûlé au troisième degré, a finalement rendu l’âme quelques jours après l’acte odieux perpétré par sa « dulcinée ». Alors que sa famille n’a pas encore fini de faire le deuil, un autre homme a failli perdre la vie le 14 décembre passé au centre-ville. Un certain M. Kane, habitant le quartier populeux de la Medina, a failli perdre sa virilité. Sa femme l’aurait mordu. Au cours d’un échange de propos aigres-doux, A. Niang s’était vite agrippée au sexe de M. Cissé, son époux, pour le mordre. Un cas moins dramatique que celui perpétré en juin 2016 par la dame F. Nd qui avait abrégé la vie de son mari à Darou Tanzil, à Touba. Le drame avait pour soubassement, la série Wiri Wiri. L’épouse furieuse reprochait à son mari son manque de galanterie. Elle voulait que son homme soit comme Jojo, un des héros de la série télévisée. Quatre mois seulement après ce drame, un jeune fraichement marié avait été ébouillanté par son épouse. Dans le même mois de cette année 2016, Babacar Mbaye a été ébouillanté par sa femme Ndèye Diallo qui lui avait versé de l’huile chaude sur le visage.

L’acte horrible et inhumain s’était passé dans la banlieue dakaroise, précisément à Yeumbeul. La féminisation des violences conjugales ne se traduit pas seulement par des altercations entre maris et épouses. En effet, il y a souvent, on l’a dit, mort d’hommes. Des bagarres, des agressions et des machinations entre coépouses sont souvent sources de conflits qui se traduisent par des drames.

Dans le Fouladou, région de Kolda, le cas de la dame Adama Cissokho qui avait été ébouillantée avec de l’huile chaude par sa coépouse Mariama Bayo n’est que l’arbre qui cache la forêt. Le 30 octobre passé, une femme ne pouvant plus supporter l’idée de partager encore moins de cohabiter avec sa nouvelle coépouse avait décidé de la charcuter à la machette. En emportant une bonne partie du côté gauche du visage de la nouvelle épouse de son mari. Laquelle s’en était tirée avec une incapacité temporaire de travail (Itt) de 60 jours. Soit deux mois de congés forcés. L’affaire a atterri au tribunal d’instance de Pikine-Guédiawaye pour coups et blessures volontaires. Au cours du mois de novembre passé, une autre histoire de jalousie entre coépouses a viré au drame suite à une altercation. Dans cette bagarre, Mbodja Gadiaga a charcuté et édenté sa coépouse. Mama Diarra, la niaarél, a été lacérée avec des débris de verre par la Awo, laquelle, après avoir commis son forfait, a pris la tangente. La scène s’est passée à Touba Darou Minam.

Le Temoin

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