Attentat de Strasbourg : ce que l’on sait de l’opération dans laquelle Cherif Chekatt a été abattu
Sa cavale est terminée. Cherif Chekatt a été tué lors d’une opération des forces de l’ordre, jeudi 13 décembre dans la soirée, à Strasbourg. Cela faisait deux jours que le suspect de l’attaque du marché de Noël, mardi soir, était introuvable.
Il s’était réfugié dans le sud de Neudorf
Après avoir semé la mort et la terreur en plein centre-ville de Strasbourg, Cherif Chekatt s’était réfugié à Neudorf, où les forces de l’ordre avaient perdu sa trace mardi soir, selon des sources policières à franceinfo. Il avait emprunté un taxi pour se rendre dans ce quartier. « Tu sais que ce que j’ai fait ? J’ai tué des gens », a-t-il alors expliqué au chauffeur, à qui il a laissé la vie sauve, avant de disparaître.
Les enquêteurs étaient convaincu que l’homme était resté dans les parages, et ont mené dans la journée de jeudi une importante opération policière dans ce quartier, rappelle France 3 Grand Est. Selon une source proche de l’enquête, une femme a appelé jeudi après-midi le numéro signalé dans l’appel à témoins pour signaler la présence d’un homme qui ressemblait au fugitif et qui était blessé au bras.
Il a ouvert le feu contre des policiers
Cherif Chekkat a trahi sa cachette jeudi en sortant d’un bâtiment, a expliqué Christophe Castaner lors d’un premier point-presse après cette opération. Le suspect a croisé, vers 21 heures, un équipage de police composé de trois fonctionnaires de la police nationale, qui passait rue du Lazaret. « Ils ont aperçu un individu qui déambulait sur la voie publique, au niveau du 74, rue du Lazaret. Cet individu correspondait au signalement de la personne recherchée depuis mardi soir », a indiqué le ministre de l’Intérieur.
Visiblement fébrile et aux abois, Cherif Chekatt a tenté de rentrer dans un immeuble pour se cacher dans les parties communes. « Mes collègues voient quelqu’un qui essaie de rentrer dans un immeuble sans vraiment y parvenir, et se disent ‘Bon, on va contrôler’. Ils arrivent vers lui, lui disent ‘Bonjour Monsieur, Police nationale’. Ils se retourne, tire en direction de mes collègues, sans les toucher », retrace Emmanuel Georg, membre du syndicat Unité SGP police.
Il a été abattu par un tir de riposte
En ripostant, les policiers ont abattu Cherif Chekatt. « J’ai entendu un tir et, un dixième de seconde plus tard, cinq ou six tirs simultanés, ça a duré deux secondes en tout », témoigne un riverain interrogé par franceinfo.
franceinfo
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