Reportage : Le Phare des mamelles, un monticule dépouillé de sa substance
Cet édifice, construit en 1864 par les colons français, servait de repère pour les navires de ces derniers. Il endure aujourd’hui de rudes épreuves à cause des actions anthropiques. En effet, « le faisceau blanc » qui donne les coordonnées du positionnement géographique du phare par le moyen de son signalement éclatant, visible à plus de 53 kilomètres, est plus que jamais menacé d’éboulement par les actes de prédateurs qui ne cessent de creuser le haut de la colline à la recherche d’une pierre précieuse (pierre ponce) destinée à la construction des maisons. Pour autant, cette colline sert d’esquisse depuis des générations et des générations aux personnes qui s’intéressent à la géologie et pour autant aux différentes collégiennes et lycéennes pour leurs leçons de géographie et des visites d’études. Ces roches sont néanmoins exploitées à d’autres fins.
De nombreuses initiatives et tentatives ont été faites en visuel par les personnes en charge de la préservation de la colline, des forces de l’ordre ainsi que les personnes qui se sont implantées sur la plage des mamelles, pour stopper les activités illicites de ces personnes. Cette activité de nuit qui ne cesse de menacer la survie de la colline, hante le sommeil des plagistes qui ont décidé de s’implanter au bord de la plage « Tefessou Biir » avec un petit business. Parmi eux, Max et Pape Abdou. Ces deux jeunes ont fini par faire de la plage une véritable œuvre d’art. Assurément, c’est avec du bois et des paillassons que ces deux jeunes entrepreneurs ont réussi de construire de petits réceptifs en forme de cabane. Mais ils risquent de voir leurs œuvres et économie partir en vrille à cause « d’un projet d’usine de dessalement », a fait savoir Maguette Dieng, plagiste.
Toutefois, ce ne sont pas seulement ces projets qui portent préjudice à cet édifice qui constitue l’une des localités les plus prisées par les touristes venant des quatre coins du globe. L’occupation et la construction de maisons par les personnes considérées comme influentes de par leur position politique ou financière. Ces actes sont plus que fustigés par les plagistes ainsi que les personnes qui s’activent à défendre les terres qui entourent la colline volcanique où est assis le phare des mamelles. Les plagistes interrogés par Dakaractu sur cette question n’ont pas caché leur mécontentement à l’égard de ces personnes. Plus péremptoire, Mignane Diouf, nous déclare que « que personne n’a le droit d’habiter sur le littoral. Il y a des gens qui se sont installés là-bas soit par leur influence, soit pour leurs activités, tous ces gens-là, je pense qu’ils ne devaient pas avoir la capacité de s’installer sur le littoral ».
Toutefois, l’occupation anarchique ou même les personnes qui exploitent les roches à des fins illégales, menacent plus que jamais la survie et la protection de cette colline volcanique.
Reportage au cœur de ce site qui affiche malgré tout une convivialité de par sa plage accueillante …