CHANGEMENT CLIMATIQUE : Des scientifiques et des experts de l’environnement cogitent sur des solutions durables

Le Sénégal a décidé de faire face au changement climatique en s’appuyant sur la mise en œuvre du Projet d’appui scientifique aux processus de plans nationaux d’adaptation (Pas-Pna).

Le Sénégal est loin d’être épargné par les effets négatifs du changement climatique. Les études réalisées par l’Agence Nationale de l’Aviation Civile  et de la Météorologie (Anacim) sur les évolutions des tendances climatiques, montrent une évolution à la baisse de la pluviométrie, une hausse effective des températures, une élévation du niveau de la mer et des perturbations sur la disponibilité des ressources hydrauliques entre autres.

Ainsi pour apporter des solutions durables à ces problématiques, un atelier de planification opérationnelle «Projet d’appui scientifique aux processus de plans nationaux d’adaptation (Pas-Pna au Sénégal» a été organisé, ce jeudi à l’intention des scientifiques et des experts de l’environnement. Financé par la coopération allemande, ce projet est piloté par la Giz en collaboration avec le ministère de l’Environnement.

Selon la Secrétaire Générale du ministère de l’Environnement Ramatoulaye Dieng Ndiaye, la tenue de cet atelier marque, le démarrage d’un processus de consultation devant aboutir à l’identification de mesures concrètes d’adaptation à moyen et long termes dans les secteurs, de l’agriculture, des ressources en eau et de la zone côtière. La Secrétaire générale estime par ailleurs que «ces trois secteurs  en plus d’être des porteurs de croissance, occupent une place importante dans le Pse et sont en même temps très vulnérables aux impacts du changement climatique».

D’après elle, le dérèglement climatique constitue une menace tangible pour les moyens d‘existence de centaines de millions de personnes dans le monde. Mme Ndiaye soutient que «les écosystèmes du Sénégal sont vulnérables. C’est pourquoi, des actions et études plus approfondis méritent d’être faites pour mieux affiner les mesures d’adaptations ainsi que leurs faisabilités socioéconomiques, de façon à aider à la prise de décision». Sur ce point, la chargée du projet de la Giz, Nele Bunner a fait savoir que  «le Sénégal a enregistré des expériences probantes en matières d’adaptation au changement climatique et dispose d’atouts considérables pour relever des défis de l’heure». Il s’agit, selon elle, de la volonté politique de faire du changement climatique une question prioritaire de la stratégie nationale de développement. De la mise en place d’un cadre de gouvernance inclusif et d’un dispositif institutionnel apte à prendre en charge convenablement les différentes dimensions du changement climatique entre autres.

Paule Kadja TRAORE